Quand je me suis marié, nous étions encore tous les deux en fac. Comme il fallait bien gagner de l'argent pour payer le loyer, la nourriture, etc…, j'avais trouvé un job dans une station-service.
Nous y passions tous nos dimanches, ainsi que quelques samedis et jours fériés. Je dis 'nous', car très souvent, ma femme venait travailler avec moi. Cela nous permettait, avec l'accord du patron bien sûr, de nous faire quelques "extras" en réparant les crevaisons ou en faisant un prélavage à la main des voitures qui venaient aux rouleaux.
Je me souviens très bien que le patron avait une maîtresse dans l'immeuble situé à coté de la station-service. C'était une femme un peu rondelette, elle ne correspondait pas du tout, mais alors, vraiment pas du tout à mes canons à moi! Mais bon, c'était son choix à lui, après tout…
Par contre, sa "légitime", Sylvia, c'était autre chose !!!
Elle avait une petite quarantaine je crois, moi j'avais 23 ans à l'époque. Elle n'était pas très grande, peut-être 1 mètre 65 environ, elle était blonde, très fine… et surtout, elle avait une passion pour les bottes. Elle m'a dit un jour qu'elle en possédait -si mes souvenirs sont exacts- une vingtaine de paires !
La boutique de la station était une pièce rectangulaire toute simple, il y avait juste à coté de la caisse un petit débarras dans lequel elle laissait en permanence une paire de bottes en cuir bordeaux. Comme toutes les chaussures qu'elle portait, elles avaient des talons hauts et fins. Ceux-là étaient recouverts de cuir bordeaux comme le reste de la botte et mesuraient bien sept ou huit centimètres. Le seul hic, c'est qu'elle chaussait du 37.5 et moi du 39 !
J'ai fantasmé plus d'une fois sur cette femme. Je rêvais de faire l'amour avec elle, vêtus tous les deux chacun uniquement d'une paire de ses bottes !
Malheureusement, ceci n'est jamais resté qu'à l'état de fantasme !
Par contre, il s'est produit un jour un événement particulier :
Ce Dimanche là, j'étais seul à la caisse, ma femme était restée chez nous. C'était l'automne et la journée était relativement calme.
Dans l'après-midi, je suis allé prendre les bottes bordeaux dans la pièce voisine, et je les ai enfilées. Cela n'a pas été facile, car elles étaient réellement justes pour moi. J'y suis cependant arrivé, et bien que mes pieds soient très à l'étroit dedans, j'ai marché un peu dans la pièce avant de retourner m'asseoir sur le tabouret à ma caisse. Assis, cela allait mieux!
J'étais ainsi depuis une demi-heure peut-être quand deux hommes sont rentrés dans la boutique. Ils n'avaient pas pris d'essence mais ils voulaient "acheter un cadeau pour un anniversaire". Je leur expliquai que je n'avais pas grand' chose à leur proposer, mais ils voulurent malgré tout regarder tout ce que je proposais à la vente.
J'avais toujours aux pieds les bottes à talons de Sylvia qui me faisaient bander. J'étais certain qu'ils ne pourraient pas les voir, car j'avais un berger allemand comme "assistant" et celui-ci n'aurait jamais permis à un client de s'approcher de mon tiroir-caisse. Mais je savais aussi qu'il me serait difficile de les enlever discrètement, car mon pied était bloqué dedans ! C'est pourquoi quand ils me demandèrent "Avez-vous tel article?" (je ne me souviens plus de ce dont il s'agissait), je leur expliquai où il était, mais sans bouger de ma chaise.
Je finis cependant par réussir à me déchausser et à troquer ces superbes bottes contre mes tennis au moment où ils s'approchèrent pour payer ce "je-ne-sais-plus-quoi". Ce dont je me souviens par contre, c'est que c'était vraiment bizarre comme cadeau d'anniversaire.
Là où je bénis le ciel d'avoir réussi, c'est quand ils me demandèrent du papier cadeau. Je leur répondis que je n'en avais pas, mais ils insistèrent. Comme je maintenais ma position, l'un des deux me dit "Vous avez bien des toilettes? Alors donnez-nous du papier hygiénique, ça ira comme ça…".
Je me rendis aux WC, leur ramenai quelques feuilles, après quoi ils payèrent et s'en allèrent. Une fois qu'ils furent partis, je me suis très sérieusement demandé si je ne venais pas d'échapper à un braquage. Avec le recul du temps, je pense vraiment qu'ils n'étaient pas forcément bien intentionnés, mais que quand ils ont vu le chien, ils ont préféré renoncer à leur plan au dernier moment !
Quoi qu'il en soit, et bien qu'elles soient trop petites pour moi, j'ai quelques fois remis à mes pieds les bottes "de ma patronne".
Un autre jour, je me suis retrouvé seul avec elle à la station. C'était pendant des vacances universitaires et non pendant un week-end "normal" et nous travaillions de ce fait quelques jours de semaine en plus du week-end. A un moment, elle me dit que la couture à l'arrière de son pantalon venait de craquer. Elle était manifestement embêtée, mais elle masqua la déchirure avec un pull qu'elle avait laissé dans le fameux débarras. Pour ma part, je regrettais vivement de n'avoir rien entrevu, alors qu'elle pestait contre le fait de ne pas pouvoir se changer. J'eus alors l'idée de lui proposer d'aller jusqu'à chez elle lui chercher un autre pantalon.
Je m'imaginais déjà fouillant ses placards pour me travestir avec ses vêtements : elle ne s'habillait pas hyper sexy, mais malgré tout très près du corps. Je ne l'avais jamais vu porter de vêtements en cuir, mais je crois bien qu'elle en possédait. De plus, j'aurais parié ma chemise que ses sous-vêtements n'étaient pas du genre "Petit Bateau en coton", si vous voyez ce que je veux dire! Et puis, il y avait ses nombreuses paires de bottes!
Un instant, je crus que j'avais gagné, mais hélas pour moi, elle décida finalement qu'elle ne resterait pas pour faire la fermeture et qu'elle garderait son pull sur la ceinture jusque là.
Je suis donc resté en plan avec mes fantasmes et mon érection!
On ne peut pas gagner à tous les coups…