SEMPERVIVAT
Virgin
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- Jan 9, 2006
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Après mon dictionnaire qui est passé à la deuxième page, quelque chose de différent écrit il y a bien longtemps...
QUAND VENUS SE FACHE
Chez l’humain, la nature, de chaleur est prodigue …
Et quand je dis chaleur, n’entendez pas fatigue,
C’est de rut qu’il s’agit, pendant toute l’année !
Parmi la création, nous sommes condamnés
Plus que les autres bêtes, à couvrir nos femelles,
Ignorant les saisons, qu’elles soient ou non belles…
Accordez le mot “ belles ” au nom qui vous séduit !
Il faut oser le dire, nous y sommes réduits :
L’engeance féminine nous ruine la santé,
Nous surmène le cœur, et si d’hasard tentés
Par une fleur nouvelle, oubliant l’épousaille,
Vous allez, mes amis, goûter les représailles.
Et le sort, son complice, peut encor aggraver
Notre cas de maris, d’un souvenir gravé
Sur l’objet du délit, voyez un peu l’ennui !
Et pourtant qui l’eut cru ? Une si belle nuit…
Alors, me direz-vous, comment donc esquiver
Quand la nature parle, qu’elle vous fait saliver ?
Il y a bien bobonne, mais en fin gastronome,
Toujours le même plat ne réjouit pas son homme…
Et chaque restaurant a sa spécialité
Qui peut, le lendemain, avouer sa vérité
Sur fond de prescriptions et de douces piqûres
Pour apaiser l’organe et calmer les brûlures.
Parler libération quand l’épidémie guette
Ne peut que dissuader et clore les braguettes
Quand la facilité à trouver partenaire
N’a jamais été telle depuis des millénaires.
Les docteurs en colloque dissertent et s’alarment,
Dénonçant le fléau et affûtant leurs armes
Pour enrayer le mal, éliminer ses sources
Que certains voient ici, à portée de nos bourses
Dans certaines soirées réchauffées par l’ambiance
Où les corps allongés rythment la même danse.
Mais en réfléchissant, la théorie s’abîme
Car chacune des femmes, pour l’un est légitime
Et donc réputée saine ainsi que son mari,
A moins que récemment un p’tit tour à Paris
Fasse qu’ainsi Jourdain, et sans même le savoir,
Il promène son prose omettant le lavoir…
Et la fidélité, irréelle fadaise,
Ne pourrait-elle pas étayer notre thèse ?
Je n’y crois pas vraiment ; Voyez le paysan,
De creuser le même sillon n’est partisan.
L’herbe du champ voisin paraît toujours plus verte
Et l’on imagine bien quelques scènes alertes…
Qui pourra jamais dire que les bras légitimes
Sont plus sains que les autres, ne portent pas le crime ?
Je ne veux m’y risquer… Telle l’automobile,
La femme, par les sens, peut traverser la ville.
Alors que faire donc pour connaître l’extase
Sans rencontrer le risque, sans voir de métastases ?
Il reste les vierges, bien que fort rarissimes
A moins de fréquenter les gamines qui friment
Qui, toute honte bue, brillent de mille flammes
Mais ne veulent éteindre l’incendie de nos âmes…
La contamination, très rare avec elles
Par manque de contact mais pléthore d’appels
Peut se voir transformée en séances de cour,
Toutes très infamantes sans compter les recours.
Libidineux inquiets, à l’appétit vorace,
A Onan faites signe, à Narcisse sa place,
Libérez votre main et entrez dans la ronde
De ceux qui s’aiment plus qu’aucun autre au monde…
QUAND VENUS SE FACHE
Chez l’humain, la nature, de chaleur est prodigue …
Et quand je dis chaleur, n’entendez pas fatigue,
C’est de rut qu’il s’agit, pendant toute l’année !
Parmi la création, nous sommes condamnés
Plus que les autres bêtes, à couvrir nos femelles,
Ignorant les saisons, qu’elles soient ou non belles…
Accordez le mot “ belles ” au nom qui vous séduit !
Il faut oser le dire, nous y sommes réduits :
L’engeance féminine nous ruine la santé,
Nous surmène le cœur, et si d’hasard tentés
Par une fleur nouvelle, oubliant l’épousaille,
Vous allez, mes amis, goûter les représailles.
Et le sort, son complice, peut encor aggraver
Notre cas de maris, d’un souvenir gravé
Sur l’objet du délit, voyez un peu l’ennui !
Et pourtant qui l’eut cru ? Une si belle nuit…
Alors, me direz-vous, comment donc esquiver
Quand la nature parle, qu’elle vous fait saliver ?
Il y a bien bobonne, mais en fin gastronome,
Toujours le même plat ne réjouit pas son homme…
Et chaque restaurant a sa spécialité
Qui peut, le lendemain, avouer sa vérité
Sur fond de prescriptions et de douces piqûres
Pour apaiser l’organe et calmer les brûlures.
Parler libération quand l’épidémie guette
Ne peut que dissuader et clore les braguettes
Quand la facilité à trouver partenaire
N’a jamais été telle depuis des millénaires.
Les docteurs en colloque dissertent et s’alarment,
Dénonçant le fléau et affûtant leurs armes
Pour enrayer le mal, éliminer ses sources
Que certains voient ici, à portée de nos bourses
Dans certaines soirées réchauffées par l’ambiance
Où les corps allongés rythment la même danse.
Mais en réfléchissant, la théorie s’abîme
Car chacune des femmes, pour l’un est légitime
Et donc réputée saine ainsi que son mari,
A moins que récemment un p’tit tour à Paris
Fasse qu’ainsi Jourdain, et sans même le savoir,
Il promène son prose omettant le lavoir…
Et la fidélité, irréelle fadaise,
Ne pourrait-elle pas étayer notre thèse ?
Je n’y crois pas vraiment ; Voyez le paysan,
De creuser le même sillon n’est partisan.
L’herbe du champ voisin paraît toujours plus verte
Et l’on imagine bien quelques scènes alertes…
Qui pourra jamais dire que les bras légitimes
Sont plus sains que les autres, ne portent pas le crime ?
Je ne veux m’y risquer… Telle l’automobile,
La femme, par les sens, peut traverser la ville.
Alors que faire donc pour connaître l’extase
Sans rencontrer le risque, sans voir de métastases ?
Il reste les vierges, bien que fort rarissimes
A moins de fréquenter les gamines qui friment
Qui, toute honte bue, brillent de mille flammes
Mais ne veulent éteindre l’incendie de nos âmes…
La contamination, très rare avec elles
Par manque de contact mais pléthore d’appels
Peut se voir transformée en séances de cour,
Toutes très infamantes sans compter les recours.
Libidineux inquiets, à l’appétit vorace,
A Onan faites signe, à Narcisse sa place,
Libérez votre main et entrez dans la ronde
De ceux qui s’aiment plus qu’aucun autre au monde…