Haïku

chauderlos

myself, at least
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May 12, 2005
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Puisque les élucubrations chaudeleriennes semblent en perte de vitesse...
Et que c'est un sujet, entre autres sujets, qui me trotte dans la tête depuis quelques temps...
Voici le premier, le seul, l'unique thread francophone consacré aux haïkaï, poèmes traditionnels nippons.
Je ne vais pas vous ennuyer plus que de raison avec les règles et coutumes en vigueur. La seule contrainte qui vaille la peine d'être respectée est celle du rythme, 5 - 7 - 5. Le reste, on verra plus tard.

Prêts? Je me lance:

Sur les draps froissés
Un tiède rayon de soleil
Paresse du matin



A votre tour....
 
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Les nuages bougent,
vibrants, de blanc et de gris;
les couleurs dessous.
 
Cher Chauderlos
Désolée pour mon absence
Bien trop de devoirs!
 
Last edited:
Dans une rame bondée
Regards et visages fermés
Un jour de grève​
 
langueur d’absence,
lointaine, elle n’y est pas…
pourquoi, mais pourquoi?
 
Bienvenue ici, Atarax !

Voilà octobre;
Tous arbres qui rougissent,
ma montagne luit
 
c'est où, Chryse Planitia? Bienvenue, en tout cas...

Message envoyé
A une amie, rituel
Tendresses du matin​
 
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Bienvenue

« L'ataraxie (du Grec ataraxia signifiant absence de troubles) apparaît d'abord chez Démocrite et désigne la tranquilité de l'âme résultant de la modération et de l'harmonie de l'existence. L'ataraxie devient ensuite le principe du bonheur selon le stoïcisme et l'épicurisme, et son sens se rapproche de l'apathie. Elle provient d'un état de profonde quiétude, découlant de l'absence de tout trouble ou douleur. »

Ça promet.
 
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Son reflet, miroite
évitant les flaques d’eau,
talons zigzagant.
 
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(dédié à ML)


Or, ambre, lumière,
Tremblants, vibrants dans nos verres
Premier cru classé
 
Bon weekend (sous la pluie, à Montréal) !

Averse tombant dru
mouillant tous passants pressés
flic-flac, parapluie !​
 
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Juste en passant (et l'idée m'a été soufflée par un excellent spécialiste du haïku, et je ne résiste pas au plaisir de vous la faire partager...), ne trouvez vous pas que

Les sanglots longs
Des violons
De l'automne​

le premier vers du célèbre poème de Verlaine, ferait un haïku tout à fait convenable?
 
chauderlos said:
… ferait un haïku tout à fait convenable?

Bien entendu… et bien plus que convenable ! Et merci du compliment, professeur Chauder. En v’là ein’ aut (inspiré par ma petite course tant quotidienne que matinale, sur le bord du fleuve majestueux) :

Interlignes liquides,
tourbillons glissants, tout doux,
ses noirs cormorans.​
 
Y a-t-il quelqu’un
d’autre que nous deux, Chauder
pour haïkuer, ici ?
 
Last edited:
Burokrat said:
Y a-t-il quelqu’un
d’autre que nous deux, Chauder
pour haïkuer, ici ?


La fière solitude
De deux haïkistes isolés
Vaut mieux que la foule​



Et toc.
 
Une boîte rouge et vert
Galets, sable blanc, râteau
Jardin zen de poche​

dédié à Celle-qui-se-reconnaîtra... ah, discrétion...
 
J'aime bien ce dernier. Me rappelle Francis Ponge ou Saint-John Perse, deux de mes poètes favoris.
 
Mr Edward said:
J'aime bien ce dernier. Me rappelle Francis Ponge ou Saint-John Perse, deux de mes poètes favoris.

Merci, merci... en bonne compagnie...

En voici un autre. Ne cherchez pas, vous ne connaissez pas la destinataire...


Les plages de Floride
Lui ont fait vite oublier
Notre déjeuner​
 
Ein’ Aut’

Arc-en-ciel. Vite !
Là. Commensal du soleil
Indigo, fraise​


Inspiré par ma course de ce matin. Je sais. Je sais. Et j’entends : encore, encore et encore la pluie. Mais on bat des records ici, depuis quinze jours : qu’est-ce que vous voulez !
 
Burokrat said:
Inspiré par ma course de ce matin. Je sais. Je sais. Et j’entends : encore, encore et encore la pluie. Mais on bat des records ici, depuis quinze jours : qu’est-ce que vous voulez !


Pluie à Montréal
Et temps morose à Paris
Ouvrons une bouteille

Que diriez-vous d'un vino de manzanilla? Ce xérès andalou, à la saveur unique d'herbes et de garrigues, un vin rempli du soleil de Séville qui nous fera oublier la grisaille et la morosité, rêvant à l'ardente Carmen ...
 
Les haïkistes eux même, et je ne parle pas de l'amateur insignifiant que je suis, s'aventuraient souvent sur les pentes de l'humour, de l'érotisme, voire de la grivoiserie...

Ses fesses fraîches
Ma main posée sur sa hanche
Bandaison nocturne​

La version initiale comportait "érection" nocturne, mais à la reflexion, cela faisait trop... clinique... Comme le disait Brassens, la bandaison, papa, ça n'se commande pas...
 
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