Au début de l'année universitaire 2009-2010, j'ai sympathisé avec une jeune beurette nommée Selma.
Elle est mince, plutôt grande (1 m 78 dont plus de la moitié en jambes !), pas trop de poitrine, bref, tout comme j'aime… J'aurais juste eu tendance à lui reprocher de s'habiller trop souvent "décontracté" et de ne pas porter de talons. Et puis un matin, j'ai réalisé brusquement que plusieurs centimètres de talons dépassaient de sous son jean. Ca a été plus fort que moi, il a fallu que je la branche en lui disant qu'elle avait "des bottes super". Puis j'ai précisé "Enfin, je dis bottes, mais ce sont des bottes ou juste des boots?". Elle m'a répondu en relevant le bas de son pantalon "Ce sont juste des boots". Ce sont effectivement des boots, dont la tige est retournée sur les 3/4 de sa hauteur en formant un joli revers. Je lui ai dit "J'aime beaucoup… et en plus, on dirait que c'est du 39 ou du 40, non?"; elle m'a répondu "Tu rigoles, c'est du 41 ! En fait, j'ai d'assez grands pieds, c'est pourquoi j'ai toujours un peu de mal à trouver mon bonheur : au début, je regarde les modèles qui me plaisent, et à la fin, je regarde ce qu'il y a dans ma taille !".
En lui faisant la **** un matin dans le couloir, j'ai pris mon courage à 2 mains et il s'en est suivi le dialogue suivant :!
- (moi) Tu es là demain?
- (elle) Je n'en étais pas sure jusqu'à il y a 10 minutes, mais, à priori, oui, je suis là.
- (moi) Je pourrais te demander un truc un peu ouf?
- (elle) Oui, vas-y
- (moi) Est-ce que tu voudrais bien m'apporter tes bottes, j'aurais trop envie de les essayer...
- (elle, en riant...) C'est sérieux?
- (moi) Oui, je te promets, ça me ferait plaisir.
- (elle, redevenue sérieuse) Alors OK !
- (moi) Merci Selma, c'est super gentil. A demain...
- (elle) A demain.
A cet instant, dans ma tête, je n'avais qu'un mot : "Yarglââââââââââââââh !"
Et puis, en fait, encore 2 autres : "vivement demain"...
Et le lendemain en fin d'après-midi, Selma m'a appelé. Elle m'a dit qu'elle passait à la fac une demi-heure plus tard pour voir son directeur de thèse et que donc, on pouvait se retrouver vers 16H30. Je lui ai demandé "Et alors, tu m'apportes tes bottes?" et elle m'a répondu (tout simplement !!!) "Ben oui, bien sûr !"...
C'est tellement évident tout ça !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je bouillais d'impatience, et j'ai "d'autant plus bouilli" qu'on s'était mal compris sur le lieu du RDV et qu'on ne s'attendait pas au même endroit tous les deux !!! A 16H50, elle m'a rappelé pour me demander "Ben t'es où?" avant qu'on ne se retrouve. Elle m'a dit "Tu veux qu'on se mette où pour faire ton essayage?" et on s'est mis dans l'herbe, dans un coin pas vraiment top, au coin du bâtiment où j'ai mon bureau. J'ai chaussé le pied droit, puis j'ai remis ma tennis et chaussé le pied gauche, mais j'étais mal à l'aise, non pas d'être ainsi devant Selma (au contraire), mais parce qu'il était 17 heures et qu'un certain nombre de personnes que je croise plusieurs fois par jour passaient tout près...
J'ai dit à Selma "Elles sont super confortables, mais elles ont l'air un peu grandes pour moi...", elle m'a répondu "En fait, elles ne sont pas si confortables, elles ne sont pas super bien équilibrées, et si je les porte longtemps, j'ai le pied qui glisse au bout de la botte et ça finit par me faire mal aux orteils.". Je lui ai dit "Ouais, en fait, là, je peux pas m'en rendre bien compte... Ou bien alors... Il faudrait que tu puisses me les laisser un petit peu...". Et là, miracle des miracles, ou plutôt "La preuve qu'on a toujours tort de ne pas se lancer plus souvent", elle m'a dit "Oh ! Bien sûr, pas de problèmes !". Je lui ai dit "Par contre, c'est grave si je ne te les rends que Vendredi? Parce que les 3 jours qui viennent, je ne serai pas sur le campus". Elle m'a répondu "Non , pas de problèmes, je t'appelle un peu avant la prochaine fois que je reviens sur le campus, si tu les as avec toi, tant mieux, sinon, ce n'est pas grave" !!!
Ensuite, je lui ai demandé "Tu aimes les hauts talons, mais je veux dire vraiment hauts?", elle m'a dit "J'adore...". Je lui ai dit "Parce que j'ai une paire de bottes, des Free Lance, avec des stilettos, carrément 12 cm. Ca te fait peur?". Elle a dit "Oh non, pas du tout, mais je suis déjà pas mal grande..." (elle mesure 1m78). Je bavais déjà à l'idée de la voir chausser devant moi mes propres bottes, mais quand je lui ai dit que c'était du 40, elle m'a dit qu'elle ne pourrait pas rentrer dedans (sans même vouloir essayer).
Quelques jours plus tard, je lui ai envoyé un mail en lui demandant si elle aimait les surprises. Elle m'a répondu "Oui, enfin, en général, oui, mais pourquoi?". Je lui ai alors envoyé les quelques photos que j'avais faites la veille de moi qui portait ses boots en ajoutant "j'espère que je ne serai pas grillé auprès de toi".
Une demi-heure après, j'eus la joie (et surtout le soulagement) de lire ceci "Bien sur que non, tu n'es pas grillé, ça ne me choque pas du tout. Je serais juste un peu triste si mon mec faisait ça, mais comme entre nous deux, la relation est claire, ça ne me pose aucun problème".
Finalement, Selma a mis quinze jours avant de me recontacter par téléphone.
En temps normal, je n'aime pas trop les boots, je préfère les bottes (et encore, les plus hautes possibles), mais là, c'est un peu différent. Certainement que le physique ("avenant" c'est le moins qu'on puisse dire) de ma jolie beurette et son attitude à mon égard à partir du moment où je lui ai demandé de me les prêter y sont pour beaucoup.
J'ai donc régulièrement porté ses boots les jours suivants, mais c'est vraiment parce qu'elles sont "chargées d'imaginaire", car en fait, elles sont en 41 et il y a bien une bonne pointure en trop pour moi, du coup, je pense qu'elle serait effectivement très serrée dans mes Free lance.
Bref, nous nous sommes donné rendez-vous dans un centre commercial le lendemain midi.
J'avais apporté ses boots dans mon sac à dos mais, autant histoire d'être aussi grand qu'elle que pour le plaisir de me lâcher devant elle, j'avais mis à mes pieds mes bottes noires à talons de 8cm. Je le lui ai fait remarquer quand nous nous sommes retrouvés à l'arrêt du tram, et elle m'a dit "Ouais, c'est cool ! Et puis en plus, avec ton jean qui retombe dessus, ça ne se voit pas trop. Tu as bien raison de te faire plaisir."
Nous avons sandwiché ensemble sur les escaliers au soleil, puis elle m'a demandé "On fait quoi maintenant?". Je lui ai répondu "Je croyais que tu devais faire un peu de shopping". Elle m'a dit :
-"Oui, mais, toi?
-Quoi, moi?
-Ca ne te dérange pas de faire du lèche-vitrines?
-Non.
-Super ! Alors, c'est parti…"
Nous avons donc déambulé dans les allées pendant près d'une heure. Ce que j'ai trouvé absolument grisant, c'est qu'elle me demandait mon avis et qu'on regardait les vêtements et les bottes (c'étaient là les deux buts de ses recherches) juste… comme deux copines !
A l'occasion de l'essayage d'une paire de bottes, je lui ai rendu les siennes et nous avons passé le dernier quart d'heure tous les deux "bottés et talonnés".
Je suis repartie bosser en lui demandant de me tenir au courant de ses achats, et à 16 heures, je recevais un SMS de sa part "la carte bleue a chauffé : la jupe qu'on a choisie ensemble, 1 paire de bottes et un haut !"…
Mon seul regret est qu'elle ait tout de suite fixé les limites de notre relation : OK pour l'amitié et la franchise totale qui va avec, mais pas de "et plus si affinités".
Dommaaaaaaaaaaaaaaaaaaage !